Genre : Histoire
Pays : France
Dépôt Légal : 04/01/2017
Scénariste : Jean-David Morvan et Séverine Tréfouël
Dessinateur : David Evrard
Editeur : Glénat
Collection : Tchô ! L'aventure...
Format : Grand format
Pages : 64 pages
Tome : 1
Synopsis
1940, l'armée nazie a envahi la Pologne. À Varsovie, les Juifs de la ville ont été parqués dans le ghetto : un quartier entier entouré de murs. Quiconque tente de s'en échapper est abattu sans sommation ; les seuls qui peuvent y entrer sont les membres du département d'aide sociale. Parmi eux, Irena vient tous les jours apporter vivres et soutien à ceux qui sont enfermés dans cet enfer et qui souffrent de maladies et de malnutrition. Ici, tout le monde la connait, les enfants l'adorent.
Critique
Par Nathalie Rézeau - posté le 09/05/2017
Le combat d'une Juste
Dans le ghetto de Varsovie, en 1941, une aide est mise en place pour fournir quelques repas et vêtements aux familles désormais interdites de sortie. Dans cette prison à ciel ouvert, Irena est connue de tous, et revendique haut et fort de pouvoir apporter un peu d'humanité en réponse à cette situation révoltante. Pourtant, quand une mère mourante lui demande de sauver son enfant, de le sortir du ghetto, Irena hésite. Est-elle assez forte pour s'engager ? Peut-elle mettre en danger ses collègues de l'aide sociale avec des initiatives personnelles ? Derrière les traits de David Evrard, une héroïne renaît, dans toute sa splendeur. Irena est, dans tous les sens du terme, une belle personne. Si les dessins, tout en rondeur, paraissent presque enfantins, le propos, lui, n'a rien de naïf. Tout comme Spielberg qui filme tout à hauteur d'enfant dans E.T., le dessinateur a choisi cette esthétique pour ramener l'attention sur le regard porté par les enfants dans cette situation tragique. A l'instar de La vie est belle, cette approche n'empêche pas la réalité toute crue de nous emporter, en remerciant les auteurs de s'être attardés sur les pas d'Irena pour nous faire partager ce destin émouvant. Premier volet prometteur d'une trilogie, Le ghetto nous a déjà acquis à sa cause.
