Les fleurs amères

Genre : Drame
Sortie le : 18/09/2019 (01H36)
Réalisateur : Olivier Meys
Acteurs : Qi Xi, Xi Wang, Zeng Meihuizi…

Lina, une jeune femme ambitieuse, laisse son mari et son fils en Chine pour partir à Paris afin de leur assurer un avenir meilleur. Mais une fois en Europe rien ne se passe comme prévu et elle s'enferme dans un monde de mensonges pour ne pas abandonner son rêve.

Bande Annoncehttps://www.youtube.com/watch?v=aXM_nXkNv4Y



Critique

Par Mathieu Perrichet - posté le 16/09/2019

Lost in translation

A travers le parcours de Lina, une jeune Chinoise ambitieuse du Dongbei, le réalisateur belge Olivier Meys dépeint dans Les fleurs amères une réalité assez peu connue. Celle vécue par des milliers de femmes de l’empire du Milieu qui se rendent à Paris chaque année, pensant pouvoir y gagner de l’argent facilement et qui se retrouvent prise au piège d’une croyance populaire erronée. Jusque là habitué à traiter de sujets variés par le biais du documentaire et du reportage, c’est par le prisme de la fiction que le néo-cinéaste sinophile a décidé d’aborder ce récit. Grand bien lui en a pris puisque ce premier long métrage raconte avec justesse l’histoire d’une désillusion, d’une terrible déconvenue. Avec subtilité, il décrit ainsi les différents états émotionnels par lesquels passent Lina - formidablement incarnée par la comédienne Qi Xi - lorsque cette dernière découvre à ses dépends la froide et brutale vérité parisienne des choses. Finalement, à travers les épreuves, c’est le très beau portrait d’une femme ô combien courageuse et digne que ce film dresse. Une femme prête à se sacrifier pour ceux qu’elle aime, pour leur offrir un avenir meilleur, pour s’autoriser le droit de rêver. Quitte à devoir en payer le prix fort. C’est toujours la tête haute qu’elle affronte les coups du sort. Touchant, sensible, sans sensationnalisme, ni pathos ce long métrage, lauréat du Magritte du Meilleur premier film, trace avec authenticité, esthétisme et humanité une chronique au goût bien amer. A voir assurément.

Mathieu Perrichet


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