People/Cinema - Par Mathieu Perrichet - posté le 23/09/2016

Rencontre avec Grégoire Ludig, David Marsais et Jonathan Barré

Figures bien connues de l’humour made in Internet, les deux potes du Palmashow se lancent sur grand écran avec La folle histoire de Max et Léon. Une comédie forcément loufoque réalisée par leur acolyte Jonathan Barré.

Quel a été le déclic pour passer du format sketch au long métrage ?
Grégoire Ludig : En fait, on a toujours eu envie de faire du format long. Depuis nos débuts sur Internet, on avait cette envie de faire du cinéma un jour.
David Marsais : En revanche, on n’avait pas envie de se presser tous les trois. On s’éclatait avec les sketches. On souhaitait arriver avec une vraie idée qui diffère de ce qu’on avait fait jusqu’à présent. On voulait un truc plus ambitieux.

Comment l’histoire est-elle née ?
David Marsais : Au delà de l’horreur que représente cette période, la Seconde Guerre mondiale a quelque chose de très cinématographique. Le nombre de films sur le sujet en est la preuve. Cela nous intéressait donc de situer notre récit à cette époque. Après, on s’est inspiré de pas mal de films : La Grande Vadrouille, La Septième Compagnie, Papy fait de la Résistance, Indiana Jones
Grégoire Ludig : La Seconde Guerre mondiale permet de faire des parallèles avec certaines choses d’aujourd’hui et cela nous plaisait. En outre, on avait vraiment l’idée de deux mecs naïfs, qui ne sont jamais sortis de chez eux, pas très dégourdis et qui se retrouvent confrontés au monde. Il y a plusieurs lectures possibles dans ce film.
Jonathan Barré : David et Grégoire avaient déjà l’idée d’un road trip, d’un parcours initiatique avec plein de rencontres qui amènent des petites scénettes certes mais envisagés comme une grande œuvre. On ne voulait pas d’un film à sketchs mais d’un récit dans lequel les héros évoluent. Finalement, on a un peu pensé à Forrest Gump avec ce road trip durant lequel les personnages se dévoilent et se révèlent.

Aviez-vous encore d’autres références ?
Jonathan Barré : On est totalement fans du cinéma des années 80 et on assume jusqu’au bout ce goût là. Après, niveau réalisation, je ne voulais pas tomber dans le jusqu’au-boutisme comme OSS 117 où même la lumière, les couleurs étaient travaillées. Dans notre film, il y a un rendu plus moderne à la manière d’Inglourious Basterds.

Comment cela s’est passé au niveau de l’écriture ?
Jonathan Barré : On n’a pas construit le film comme on procède pour les sketchs…
David Marsais : On ne savait pas vraiment comment écrire un scénario de long métrage. C’est très différent de l’écriture de sketches. Donc on a commencé par écrire un truc assez énorme, avec plein de choses qui nous faisaient marrer et dont on avait envie. On est arrivé à un résultat de 200 pages alors qu’un scénario fait en général 105 pages environ. De là, on a donc du couper, couper, couper.
Grégoire Ludig : On essaie d’être le plus sincère possible dans l’écriture. On fait d’abord des choses qui nous font rire, pas par égoïsme mais parce que c’est plus simple, puis on les avance de manière à ce que les gens rentrent dans le délire.

Que retenez-vous de cette première expérience ?
David Marsais : On connaissait déjà un peu le cinéma. Pour ma part, j’ai joué dans plusieurs films mais là c’était différent car lorsque tu es juste comédien, tu est dorloté, préservé, tout est facile. Quand il s’agit de ton propre film, tu dois t’occuper de tout mais c’est génial. Le cinéma offre de supers expériences.

Le film est rempli de nombreux guests (Christophe Lambert, Dominique Besnehard, Florence Foresti, Kad Merad…), comment avez-vous procédé pour le casting ?
Grégoire Ludig : Tous les guests que l’on voit à l’écran sont des gens qui ont travaillé avec nous d’une manière ou d’une autre depuis que l’on a commencé.
David Marsais : On a un côté très familial et artisanal dans notre travail.
Jonathan Barré : C’est une fois que l’on avait écrit les personnages que l’on a décidé de qui allait jouer qui en piochant dans notre entourage et ça c’était vraiment kiffant.

Au final, le résultat est-il à la hauteur de vos attentes ?
Grégoire Ludig : C’est un film atypique qui nous ressemble vraiment, qui s’inscrit complètement dans l’univers Palmashow. On a essayé de faire quelque chose que l’on aimerait voir, peut être moins formaté que les comédies actuelles.
David Marsais : Il fallait que l’on garde ce qui fait l’esprit Palmashow pour ne pas décevoir les gens qui nous suivent. Je pense que l’on est parvenu à ce que l’on souhaitait.

Un deuxième film est-il déjà en projet ?
Grégoire Ludig : Pas dans l’immédiat. Là on va d’abord attendre de voir et recharger les batteries pour trouver une autre idée qui vaille le coup. En attendant, on va continuer à faire des sketchs.

Propos recueillis par Mathieu Perrichet

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