Blood Fest

Genre : Horreur
Sortie le : 18/04/2019 (01H30)
Réalisateur : Owen Egerton
Acteurs : Robbie Kay, Jacob Batalon, Seychelle Gabriel

Obsédé par les films d’horreur depuis qu’il a vu sa mère se faire assassiner par un psychopathe lors de la nuit d’Halloween, Dax a son billet pour le seul, l’unique Blood Fest ! Une centaine d’hectares dédiée au genre, le vrai. Sauf que le maître de cérémonie de cette fiesta sanglante donne directement le ton dès le coup d’envoi, en zigouillant deux spectateurs à l’arme blanche. Le public applaudit l’hommage aux effets spéciaux à l’ancienne et en redemande... jusqu’à ce que le ronronnement d’une dizaine de tronçonneuses vienne débiter les premiers rangs comme des petits sapins avant Noël. Dax comprend alors que sa survie dans ce piège infesté de zombies, de vampires, de tueurs en série, de clowns sadiques, dépend de sa connaissance encyclopédique des codes du genre…

Bande Annonce : https://www.youtube.com/watch?v=uSsNsAuZpEo



Critique

Par Jean-Marc Vigouroux - posté le 28/04/2019

Madeleines de frousse

Calibré pour le public bruyant et vorace des festivals (l’Absurde Séance en a fait son film de la Zombie Walk 2018) et pour les soirées vidéo-pizza entre amis, Blood Fest fleure bon l’hommage, à tous les étages, aux séries B du genre. Sans un budget pharaonique, il n’était pas question de voir débarquer à l’écran les vraies vedettes du slashers, mais Owen Egerton connaît suffisamment bien ses classiques (et les aime pour ce qu’ils sont) pour réussir à se contenter des boogeymen « génériques ». Après tout, le principe actif est le même, dit-on… On se souvient en ce sens du délicieux Waxwork d’Anthony Hickox (1988), qui avait dû se confronter aux mêmes entre-deux, citer sans payer. De fait, si le Blood Fest fait la blague, grâce notamment à son exposition efficace, force est de constater que le carnage possiblement escompté n’aura pas lieu : la faute au choix de la comédie pour adolescents, auxquels les clins d’œil appuyés (les vampires qui volent et qui brillent, Ça, mais le remake, la dimension sexuelle ellipsée, etc.) sont destinés. Quitte à jouer au petit jeu des références, on préférera La Cabane dans les bois ou Derrière le masque, même si le casting tient la route (notamment Seychelle Gabrielle, parfaite en girl next door, qui tient la comédie romantique à bout de bras) et que le propos anti-évangéliste frontal n’est pas sans rappeler les meilleurs ennemis d’un autre festival démoniaque et local : le (vrai) Hellfest.

Jean-Marc Vigouroux

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Hors Compétition au 37ème Festival du Film Fantastique de Bruxelles (BIFFF)
Remerciements : Jonathan Lenaerts et toute l’équipe presse du BIFFF.