Lise, 18 ans, vit dans un quartier résidentiel sans histoire et vient d'avoir son bac. Mais depuis deux ans, Lise porte un bracelet car elle est accusée d'avoir assassiné sa meilleure amie.
Une plongée méticuleuse au coeur d’un procès d’assise. Voilà ce à quoi convie le réalisateur Stéphane Demoustier (Allons Enfants, Terre battue) avec La Fille au bracelet. Dans ce presque huis-clos, il dévoile les débats qui doivent sceller le sort d’une adolescente accusée du meurtre de sa meilleure amie. Le spectateur découvre alors le déroulé minutieux, presque clinique, d’un procès, par lequel toute la vie d’une famille lambda, confrontée à l’indicible, se voit bouleversée. Parfaitement porté par un casting (Roschdy Zem, Chiara Mastroianni, Annie Mercier, Anaïs Demoustier, etc) dont chaque membre à mis son talent au diapason, ce long métrage se révèle captivant, poignant, puissant, déstabilisant. Ceci en grande partie grâce à la jeune et néo-comédienne Melissa Guers qui incarne une Lise très ambiguë. Pour mettre en scène cette affaire pour le moins délicate, qui interroge, le réalisateur a pris le parti d’éviter les fioritures inutiles. Il va à l’essentiel, donne à voir avec pragmatisme, précision, authenticité, le drame humain que se joue. Ni plus, ni moins. Et c’est parfait ainsi car au final ce film tragique, sobre et intelligent s’avère tout bonnement simple et efficace !
