Au cœur du Morvan, Nico, dernier véto du coin, se démène pour sauver ses patients, sa clinique, et sa famille. Quand Michel, son associé et mentor, lui annonce son départ à la retraite, Nico sait que le plus dur est à venir. « T’en fais pas, j’ai trouvé la relève. » Sauf que… La relève c’est Alexandra, diplômée depuis 24 heures, brillante, misanthrope, et pas du tout d’accord pour revenir s’enterrer dans le village de son enfance. Nico parviendra-t-il à la faire rester ?
Voici le genre de film dont on aurait vraiment aimer dire tout le bien dont on en a pensé. On aurait voulu pouvoir décrire combien nous avons apprécié cette comédie familiale et sympathique. Qui fleure bon la France des campagnes, avec ses jolis paysages, sa nature, son authenticité. Mais, malheureusement, le résultat de ce film qui raconte, à travers deux praticiens - une jeune citadine de retour dans sa région d’enfance et un père de famille et mari qui ne compte plus ses heures -, le quotidien délicat des vétérinaires ruraux, cumule les points négatifs. Pourquoi ? Déjà, parce qu’il est cousu d’énormes fils blancs. En effet, ce long métrage fonce d’un point A à un point B avec de bons gros sabots bien rustiques. La subtilité semble avoir été sacrifiée sur l’autel de l’évidence, de la facilité, tant tout semble surligné, téléphoné. Procurant aux spectateurs, qui peut anticiper chaque scène, chaque plan, bien à l’avance, des dons de voyance insoupçonnés. Même les retournements de situation - tellement gros et improbables bien souvent - sont attendus. De quoi, forcément, gâcher quelque peu l’intérêt de n’importe quel film. Sans compter que le côté trop consensuel rend cette comédie, pétrie de bons sentiments, un peu trop gnangnan. Et que dire des clichés qui s’emmêlent inlassablement les uns aux autres durant une heure et demie. Côté casting, si Clovis Cornillac et Noémie Schmidt font plutôt correctement le job, ce n’est pas le cas de tous les comédiens, dont le jeu bancal de certains laisse franchement à désirer… Notre sévérité est à la hauteur de notre déception, car ce film inégal avait pourtant certainement, à nos yeux, le potentiel d’une charmante comédie de Noël pour petits et grands. On retiendra et saluera toutefois l’hommage rendu à un magnifique métier extrêmement difficile et malheureusement en déshérence.
