Dans la famille Bélier, tout le monde est sourd sauf Paula, 16 ans. Elle est une interprète indispensable à ses parents au quotidien, notamment pour l’exploitation de la ferme familiale. Un jour, poussée par son professeur de musique qui lui a découvert un don pour le chant, elle décide de préparer le concours de Radio France. Un choix de vie qui signifierait pour elle l’éloignement de sa famille et un passage inévitable à l’âge adulte.
La voie est libre
Ce qui surprend d'entrée dans ce projet, c'est que le scénario soit écrit à deux mains (Victoria Bedos et Stanislas Carré de Malberg) alors que la plume d'un enfant de 10 ans aurait amplement fait l'affaire. Pour preuve, son synopsis : Dans la famille Bélier tout le monde est sourd sauf la fille, qui - en plus - a un don pour le chant, et décide alors de participer au concours de Radio France… Avec ce postulat de départ, inutile de trop vous creuser les méninges pour pressentir le dénouement du film. Éric Lartigau (Mais qui a tué Pamela Rose, Prête-moi ta main) n'y va pas avec le dos de la cuillère dans cette comédie à tiroirs. Le réalisateur met en scène le quotidien rural de cette famille de malentendants en soulignant la disparité (le handicap) et la fraternité (la famille) à grands coups de bons sentiments. Il en profite au passage pour aborder les tourments de l'adolescence, au travers de la culpabilité d'une jeune fille à quitter ses racines pour un avenir prometteur. Le duo d'acteurs - Viard/Damiens - fait le nécessaire corporel pour égayer l'ensemble, quant à la jeune actrice (ancienne candidate de The Voice), elle n'est pas aidée par le choix du répertoire qu'on lui (et nous) inflige : Michel Sardou. La famille Bélier s'inscrit dans la lignée du téléfilm populaire où l'espérance et l'attachement font bon ménage. Du cinéma (très) grand public.