Mine de rien

Genre : Comédie
Sortie le : 26/02/2020 (01H25)
Réalisateur : Mathias Mlekuz
Acteurs : Arnaud Ducret, Philippe Rebbot, Mélanie Bernier…

Dans une région qui fut le fleuron de l'industrie minière, deux chômeurs de longue durée, ont l'idée de construire un parc d'attraction "artisanal" sur une ancienne mine de charbon désaffectée. En sauvant la mine et sa mémoire, ils vont retrouver force et dignité.

Bande Annoncehttps://www.youtube.com/watch?v=MWR8RVSS-DM



Critique

Par Mathieu Perrichet - posté le 27/02/2020

Coup de grisou

S’il fut un temps où nous étions encore un peu indulgents, presque bon public, avec ce genre de films, la répétition - le mot est faible - a eu raison de nous. Notre empathie rongée jusqu’à la moelle, le coeur n’y est plus et c’est désabusé que nous écrivons ces quelques lignes de critique. Car il faut dire ce qui est : à force d’utiliser les mêmes pots pour faire les mêmes confitures, le cinéma français fini par faire franchement grise mine. Dans Mine de rien, premier long métrage derrière la caméra du comédien Mathias Mlekuz, le public est invité à suivre une bande d’hommes et de femmes, estampillés « France d’en bas », laissés sur le bord du chemin ou maltraités par la société. Un groupe de petites gens, d’habitants désoeuvrés d’un village désindustrialisé du nord de la France qui, coûte que coûte, décident de se relever les manches et de se battre pour continuer de faire vivre leur chez eux, pour conserver leur dignité et exister tout simplement. Des invisibles, des oubliés qui refusent de s’effacer…
Alors oui, sur le papier c’est bien beau. L’arrière fond social est louable mais ne sauve en rien l’ensemble. Ça sent tellement le réchauffé que l’on dirait le remake d’un remake d’un remake. Cliché à souhait, ce long métrage enchaîne les poncifs et enfonce des portes béantes. C’est toujours la même rengaine. Toujours les mêmes schémas, les mêmes personnages types, les mêmes situations, les mêmes rebondissements, les mêmes ressorts, les mêmes conclusions et absurdités. Pour ne rien gâcher, cette comédie pseudo mélodramatique est évidemment bourrée de bons sentiments qui collent et dégoulinent de façon visqueuse comme du mazout au plumage d’un oiseau qui ne saurait s’en dépêtrer. D’une niaiserie à faire pâlir les Bisounours, Mine de rien est pas loin de rimer à rien. On n’y croit pas de bout en bout. Pas une seconde on se laisse attendrir par la situation. Pas une seconde on n’éprouve de la compassion pour les personnages tant ceux-ci sont caricaturalement agaçants. En bref, nul besoin de s’appesantir davantage, ce long métrage minant, sans subtilité, sans saveur, a tout d’un film tête à claque. Terri(b)l(e) constat !

Mathieu Perrichet


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